Mémoire Invisible questionne la représentation des événements tragiques de manière non explicite en photographie. Ce mémoire naît d’une fascination pour ces photos qui ne montrent en rien leur sujet. Un questionnement sensible se développe autour de ces images entre passé et présent, entre visible et invisible. La relation entre l’image et le texte qui l’accompagne (titre ou légende), est explorée afin de mettre en évidence ce changement d’état de l’image regardée. L’invisible se rend visible lorsque l’œil retranscrit la connaissance de l’événement. Supprimée de son contexte de prise de vue, la photographie ne fait en rien référence au sujet qu’elle immortalise. Au-delà de l’événement en photographie, mon mémoire soulève des questionnements autour de l’image elle-même, de ce qu’elle nous livre à elle seule ainsi que l’importance et l’influence de la légende sur le regard que l’on y porte.

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Alors que je débute mes recherches en octobre 2019, j’ignore à ce moment-là que mon sujet aura un échos particulier avec les événements liés à l’apparition du Covid-19. Son apparition, engendrant le premier confinement, durant lequel j’ai écrit en majeure partie mon mémoire, a remis en question ma perception de mes recherches. J’ai ainsi appréhendé mon sujet via le prisme de la pandémie comme événement, impactant ainsi le format et la finalité de mon mémoire. Ainsi ce dernier s’achève par une analyse de la pandémie en date d’avril 2020 suivit de brèves intimes relatant mon état d’esprit, mes angoisses et espoirs accompagnés de photographies issues du projet 12:00.